PAR MARGUERITE-ANDRÉE DUBÉ

Les ombres filantes, comme les étoiles, traversent la nuit. Elles s’effilochent dans l’infini. La nuit avale leurs danses. Et les ombres enlacent le noir et se perdent dans la nuit profonde.

Les ombres filantes se projettent dans les histoires, prennent formes dans l’imaginaire débordant, inventant une réalité qui se déforme au fur et à mesure qu’elle se créée. Les ombres filantes installent des barrières, montent des murs, établissent des distances, car dans l’ombre, les peurs enflent. Les ombres filantes sont parlantes d’insécurité, de jugement, de séparation. La division se faufile par la porte ouverte des ombres filantes. Il y a multitude de réactions et de projections émanant des ombres filantes. Elles sont comme des fantômes rôdant autour du vivant. Mais il suffit d’une clarté d’une étincelle, d’une toute petite lumière pour que l’ombre perde sa noirceur et se fonde dans la promesse du jour…

Les ombres filantes deviennent soleil naissant, lune argentée, étoiles scintillantes et la quiétude propage son essence dans le cœur apaisé. L’amour invite la dissonance à se coucher et l’harmonie se dépose lorsque le tourbillon se repose et se calme.

Les ombres filantes ont besoin d’accueil dans le giron du bien-être, dans l’ouverture du cœur sans recul. La tolérance et la patience portent l’essence de la guérison, et les ombres filantes, comme des éponges s’imprègnent de la lumière.

La danse peut continuer, de l’ombre et de la Lumière, inventant un pas d’espoir, dans une mouvance de fluidité et de sérénité, invitant la rigidité et la rectitude à se reculer !!!

Et les ombres filantes s’évanouissent dans la clarté du jour, cédant la place à la Présence qui veille avec bienveillance à l’intérieur du cœur, projetant la paix et la joie, lorsque les voiles se lèvent.

Puis, c’est le moment de remercier le jour comme un cadeau précieux.