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Mille feuilles - Des mots, des images
par Journal L'Attisée le 2023-10-15


Des histoires illustrées, des romans où mots et romanciers sont à l’honneur, voilà le menu d’octobre.

Rose à l’île (2023) de Michel Rabagliati. Je suis fan finie de la série Paul, BD de Rabagliati. Il nous offre plutôt ici un roman abondamment illustré, mettant également en vedette son alter ego. Cette fois, Paul fait un court séjour à l’Île Verte en compagnie de sa fille. J’ai loué un petit chalet avec ma fille pour quelques jours, loin de la ville. Occasion de rapprochement entre les deux, d’introspection, de souvenance aussi, une histoire simple, parsemée de silences et de magnifiques illustrations.

La bande dessinée La fin du commencement (2022) de Fadi Malek et Anne Villeneuve nous raconte la jeunesse de Fadi dans son Liban d’origine, puis son installation au Québec. Une enfance où la guerre est omniprésente, la quête d’identité du protagoniste au sein d’une famille traditionnelle, son désir de répondre aux attentes. Mais je détestais mes cours ! (…) Je m’enlisais, je m’emmerdais.

La collectionneuse de mots (2022) de Pip Williams. Un beau roman, basé sur la véritable histoire de la création du premier Oxford English Dictionary. On y met en scène des gens qui y ont vraiment contribué mais la narratrice, Esme, est un personnage de fiction. La fillette accompagne son père au Scriptorium, lieu où travaillent les rédacteurs à partir de fiches portant les mots soumis par une armée de bénévoles. Elle y développe l’amour et la fascination des mots, surtout ceux qui sont mis de côté. J’ai rampé sous la table de tri, à l’affût de fiches vagabondes. Une belle illustration de l’Angleterre du début XXème siècle, une protagoniste attachante entourée de personnages colorés.

La cote 400 (2010) de Sophie Divry est un très court roman mais un très long soliloque d’une bibliothécaire. Elle raconte son amour des livres, sa passion pour certaines périodes historiques, son admiration du système de classification Dewey (Savoir se repérer dans une bibliothèque, c’est dominer l’ensemble de la culture, donc le monde.) et… son obsession pour un jeune étudiant. Un regard amusé teinté d’autodérision sur le métier. (Bibliothèque Charles-E.-Harpe, collection Réseau)

Dans Malavita encore (2008), nous retrouvons la colorée famille mise en scène par Tonino Benacquista dans Malavita. Dorénavant en Provence, toujours supervisée par le programme Witsec (protection des témoins) ladite famille a fait du chemin. Les enfants ont grandi et acquis une certaine indépendance, la femme a également éprouvé le besoin de s’émanciper. Le mafieux repenti, auteur de romans, connaît l’angoisse de la page blanche. En fait de romans, il s’agissait plutôt de Mémoires à peine transposés. Une suite dans le même ton que le précédent, rigolade assurée

Qui se souvient de David Foenkinos ? (2007) de David Foenkinos. Malgré le grand succès qu’a connu un de ses romans, un auteur peine à se remettre à l’écriture, craignant ne pas être à la hauteur des attentes de ses lecteurs. Je venais de franchir le cap de la quarantaine. C’est un âge où le bonheur hésite à traverser la rue. Son errance déteint sur sa vie sentimentale qui part à vau l’eau. Saura-t-il saisir au vol l’idée géniale, l’inspiration ? Que fera-t-il pour y arriver ? On retrouve avec bonheur l’humour de Foenkinos.



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