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Il était une fois des villages autonomes – Saint-Aubert (suite) - MARS 2023
par Journal L'Attisée le 2023-03-12


Jacques Morneau

Jacques Morneau (1935-2019) fonde, à la fin des années 1950, Jacques Morneau Automobiles inc. au 874, de la Côte de Saint-Aubert. Accompagné de son épouse (Blanche Boucher, 1934-2019) à part entière, il œuvre dans son entreprise à partir du 15 avril 1959 jusqu’à ce que d’autres membres de la famille prennent la relève1. Les premières mentions du garage de monsieur Morneau dans les médias remontent à 1967 ; ce n’est cependant que le 23 août 1971 que le commerce est inscrit au registre des entreprises du Québec ; sa dernière date de mise à jour est le 1er juillet 20222. Le commerce se spécialise dans la vente et la réparation d’automobiles et détient un parc de véhicules dans sa cour arrière duquel il tire des pièces usagées. Le volet vente et réparation perd de l’ampleur au tournant des années 2000 et une friperie s’est ajoutée dans le bâtiment depuis.


Quelques oubliés

Malgré tous les efforts pour recenser tous les anciens commerces, gens d’affaires et de profession, il restera toujours quelques oubliés. Parmi ceux-ci, on retrouve :

  • Philippe Bois a été laitier au tournant des années 1950.
  • Adrien Caron a été laitier de 1947 à 1968 ; il habitait au 14, Principale Ouest.
  • Gildas Pelletier a été laitier pendant environ 3 ans.
  • Gilles Gagnon a été livreur du pain Samson pendant de nombreuses années.
  • René St-Pierre et Romuald Pelletier ont été apiculteurs.
  • Jos-Magloire Caron et Jean-Julien Caron ont été maçons et briqueteurs.
  • Marie-Anna Fortin et Irène Ouellet ont été chapelières.
  • Joséphine Morin a été organiste à l’église et professeur de chant grégorien.
  • Elzire Blais a été organiste à l’église et professeur de piano au couvent. 
  • Gabrielle Arsenault-Harpe a été professeur de piano.
  • Germain Langlois (1933 - ?) travaille d’abord dans les chantiers forestiers. Un peu plus tard, il tient un salon funéraire en même temps qu’une boutique de lingerie féminine. En 1964, il commence à s’intéresser aux antiquités et à leur commerce. Il est à Québec en 2005 où il exerce toujours son métier3.
  • André Fortin (1944-2008) a été antiquaire et encanteur pendant de nombreuses années. Après son décès, son épouse a continué son commerce.


Conclusion

La plupart des anciens commerces de Saint-Aubert ont disparu depuis fort longtemps en raison de la compétition dans les environs, des moyens de transports plus accessibles et de l’attrait des bas prix des grandes bannières. La municipalité dispose de plusieurs atouts qui auraient avantage à être mieux développés. Elle est sise sur le piedmont des Appalaches. Sa partie nord est modérément propice à l’agriculture tandis que celle du sud manque nettement de fertilité. La forêt couvre une grande partie de son territoire ; elle contient bon nombre d’essences dont des érables où de nombreuses érablières sont en exploitation. La municipalité compte quelques fermes ayant des productions relativement importantes.

L’économie de Saint-Aubert se fonde sur une cinquantaine de commerces et de services qui reposent sur les services personnels, les services financiers, le transport et les commerces de détail. La municipalité comporte une douzaine d’entreprises manufacturières qui comptent sur la transformation forestière, une fonderie, des ateliers d’usinage et la transformation alimentaire. Elle ne compte pas de parc industriel qui pourrait accroître et diversifier son potentiel industriel. 

Le tourisme est peu développé ; il y a de beaux points de vue, quelques édifices patrimoniaux et l’agrotourisme qui auraient avantage à être plus développés. La villégiature au lac Trois-Saumons contribue à la vitalité de Saint-Aubert. La population de ce secteur tend à compenser pour les baisses ailleurs dans la municipalité et a pour effet de maintenir une démographie relativement constante année après année.

La population de Saint-Aubert est vieillissante. Les grandes villes, dont Québec, ont un grand pouvoir d’attraction sur les jeunes qui y trouvent des emplois en lien avec leur formation. À l’instar de toutes les municipalités environnantes, Saint-Aubert doit continuellement innover pour croître et se développer. L’avènement du télétravail depuis 2020 constitue un filon à exploiter pour retenir les jeunes et attirer des gens d’ailleurs, dans un milieu paisible au cœur de la nature, où de nombreuses opportunités sont à la portée de ceux qui sauront oser4.


  1. De la Durantaye et Fils inc et C. Lavoie et Fils inc., Avis de décès de Jacques Morneau, juin 2019.
  2. Gouvernement du Québec, régistraire des entreprises du Québec, Jacques Morneau Automobiles inc., 23 août 1971.
  3. Mon Limoilou, Le brocanteur de la 1er avenue, informations tirées du site Internet : https://monlimoilou.com/2013/brocanteur-de-la-1re-avenue/ le 4 octobre 2022.
  4. Municipalité de Saint-Aubert, Projet de loi #481-2019 décrétant le plan d’urbanisme, 2019, 24 p.


Précision et ajout suite au paragraphe d'Auguste Pellerin paru en février 2023

Suite à notre chronique sur les anciens commerces de Saint-Aubert, des informations supplémentaires nous ont été communiquées sur le garage de Roger Robichaud, fier entrepreneur qui a servi les gens de la région. Le paragraphe sur le garage d’Auguste Pellerin aurait dû se terminer ainsi :

Auguste Pellerin vend son garage à Centre D. et P. inc. en novembre 1985 un peu après le décès de son épouse1.

En 1989, M. Roger Robichaud fait l’acquisition du garage et l’exploite sous la bannière Centre de l’Auto Roger Robichaud jusqu’en 2009. Au début, un journaliste fait mention de l’entreprise dans un article de Reader’s Digest. Au cours de ces années, ses fils l’ont rejoint et l’un d’eux fait l’acquisition du garage en 2009. Il est toujours en opération sous le nom de Service Routier Éric Robichaud – Mekpro2.

Merci à la famille de nous avoir partagé ces informations.

1 Registre foncier du Québec, Vente d’Auguste Pellerin à Centre D. et P. inc., 19 novembre 1985, no enregistrement 128,462.
2 Les informations ont été fournies par la famille Robichaud.



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