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Il était une fois des villages autonomes – Saint-Aubert (suite) - FÉVRIER 2023
par Journal L'Attisée le 2023-02-21


Barbiers et coiffeuses
Plusieurs barbiers et coiffeuses ont eu pignon sur rue à Saint-Aubert. Faute d’archives à leur sujet, il n’a pas été possible de tous les retracer. Parmi ceux-ci, il y avait Gérard Daigle (1911-1985) face au bureau de poste (28, Principale Ouest), Omer St-Pierre (1910-1943) face à l’église, Carmen Cloutier (1917-2011) et Micheline Desrosiers. De nos jours, on retrouve : Coiffure Soleil (Lise Mercier), Hors Pair Coiffure enr. (Julie Lévesque), Salon Louisette Dubé, Salon Nathalie et Stéphanie Fortin.
Figure 1- Maison de Gérard Daigle1



Médecins
Eugène Paquet est le premier médecin résident de Saint-Aubert. Fils de François et de Clarisse Bergeron, il est né à Saint-Agapit le 23 octobre 1867. Il gradue de l’Université Laval le 1er mai 1892 et vient s’installer à Saint-Aubert. Dévoué, il ne tarde pas à s’établir une bonne clientèle dans toutes les paroisses environnantes. Le 30 mai 1893 à Saint-Jean-Baptiste de Québec, il épouse Élise Lafrance, fille de Victor et de Sophie Bertrand. Le 3 novembre1904, il est élu député conservateur sous le gouvernement de Robert Borden. Il est réélu successivement jusqu’au 16 décembre 1917. Il déménage ensuite à Bonaventure où il poursuit sa carrière politique. Il est nommé sénateur le 14 août 1935 et détient ce poste jusqu’à son décès le 8 mai 1951.2





Fernand Lizotte est né le 4 mars 1904 à Lévis ; il est le fils de Pierre, cheminot, et de Célina Boutin. Il étudie à l’université Laval et fait son internat à l’hôpital général St. Peter’s à New Brunswick dans l’État du New Jersey. Il pratique à l’hôpital Jeffrey Hale en 1931 et 1932 puis vient s’installer à Saint-Aubert. Il est officier médical sur le navire N.B. McLean en 1935 et 1936. Il fonde l’hôpital Saint-Jean-Port-Joli en 1948, puis est membre de la corporation et directeur médical jusqu’en 1960. Le 11 septembre 1944, à Ottawa, il épouse Claire Pelletier, fille de Joachim et d’Edna Lemieux. Le docteur Lizotte est très impliqué dans sa communauté : syndic de la desserte au lac Trois-Saumons en 1958, maire de Saint-Jean-Port-Joli (1959-1960 et 1965-1981), préfet du comté, vice-président de la protection civile et plusieurs autres organisations. Il s’intéresse à la politique dès 1930 ; il est membre de l’Association de la jeunesse libérale de la Rive-Sud de 1930 à 1935. Il est élu sous l’Union Nationale en 1948, 1952, 1956, 1962 et 1966. Il est décédé le 28 août 1996 à Saint-Jean-Port-Joli3.




Pharmacie
Alfred Arsenault ouvre une pharmacie à la demande du docteur Fernand Lizotte. Le commerce est en exploitation en 1951 alors ses filles Gabrielle et Marie-Paule tiennent le commerce4.



Taxis
Philippe Desrosiers (1907-2000) a été conducteur de taxi de 1920 à 1955. Il possédait une automobile pour l’été et deux « snowmobiles » pour l’hiver. Parmi les autres conducteurs de taxis à Saint-Aubert, on note Daniel Dubé (1930-2017), Gérard Bélanger (1921-1988), Sylvain Deschênes (33, Principale Ouest), Claude Fortin (1930-2011), Lucien Rioux (1935-1979) et quelques autres dont le nom nous échappe5.
Figure 2- Philippe Desrosiers devant son taxi et ses deux snowmobiles6


Garages et stations-service
Plusieurs garages ont pignon sur rue à Saint-Aubert; la plupart sont maintenant disparus.



Jean-Baptiste Bérubé
Jean-Baptiste Bérubé a été forgeron de 1928 à 1957. Il a construit un Godendard mécanique pour scier le bois. Son fils, Camille, a modernisé l’entreprise et c’est lui qui a construit la croix du centenaire en 1958.

Figure 3- Jean-Baptiste Bérubé et ses 5 fils devant le Godendard mécanique7

Élie Desrosiers
Le garage d’Élie Desrosiers était situé face à la route du lac Trois-Saumons et plus précisément au 665, de la route 204. Monsieur Desrosiers acquiert son garage d’Émile Desrosiers le 18 avril 19688. Le contrat de vente indique que monsieur Desrosiers effectue la réparation d’automobiles en plus de vendre de l’essence9. Il cède son commerce le 14 septembre 1987 à Yvon St-Cyr qui ne l’exploite qu’un an avant de le remettre à monsieur Desrosiers10. Guylain Deschênes achète le garage en 2004; ce dernier l’exploite toujours sous la raison sociale Garage Guillauto enr.11

Figure 4- Garage Guillauto enr. en 2020


Jean-Léon Desrosiers
Jean-Léon Desrosiers (1923-2005) est le fils de François et de Marie-Louise Pellerin. Les listes d’électeurs de 1953, 1957 et 1958 le citent comme commerçant12. Le 10 avril 1962, il fonde la compagnie J.L. Desrosiers avec son épouse Laurence Anctil (1921-1974) et sa fille Émérilda. Il s’agit d’un commerce de bois et d’un garage pour faire le commerce de pneus13.



Auguste Pellerin
La construction de ce garage, sis au 445, route 204, remonte au milieu des années 1950 après que Jean-Charles Caron (1925-2011, fils de Charles et de Rose Hunter) acquiert une partie des lots 111 et 112 d’Arthur Bois en mai 195314. Il passe un bail avec la St-Lawrence Distributing en mai 1955 afin de s’approvisionner pour la vente d’essence15. En juin 1962, il vend son garage à Auguste Pellerin (1924-2010). Ce dernier est alors camionneur; il est le fils d’Herménégilde et d’Aurélie Pelletier de Saint-Damase16. Monsieur Pellerin poursuit le travail de mécanique générale et passe sous la bannière Shell en janvier 196317. Il vend son garage à Centre D. et P. inc. en novembre 1985 un peu après le décès de son épouse18. Éric Rochichaud fait l’acquisition du garage sous la raison sociale Québec 9077-2708 en juin 199919. Le garage est toujours en exploitation en 2022 sous la raison sociale Service routier Éric Robichaud - Mekpro.

Figure 5- Garage Auguste Pellerin dans les années 197020



Gilbert Fournier
Gibert Fournier (1943-1984) avait son garage au 117, de la Principale Est.



Edmond Morneau et Antoine Morneau
Edmond (1880-1970) est le fils d’Antoine et de Césarie St-Pierre. Il épouse Émilia Chouinard, fille d’Elzéar et d’Elmire Dubé, à Saint-Jean-Port-Joli le 16 janvier 1905. Monsieur Morneau est forgeron lors des recensements de 1901 et 1911 puis mécanicien à celui de 192121. Son garage est situé au milieu d’où il y a actuellement la rue Desrosiers et la façade donne sur la Route de l’Église. En 1932, il est distributeur des produits John Millen et fils22. En 1940, ses fils Antoine (1905-1976), Jean-Léon (1913-1971) et Josaphat (1911-1974) construisent un « snowmobile » pour Willie Vaillancourt de Plessisville; leur établissement porte alors le nom de Garage Morneau et Frères. En 1942, le garage distribue les produits Auto-Lite23. Antoine prend éventuellement la relève du commerce. Il l’exploite pendant quelques années puis il cesse les opérations.

Figure 6- Garage Edmond Morneau24

Suite dans le prochain numéro. 


Notes

  1. Courtoisie de Raymond Picard, archives privées, il y avait un autre commerce (28, Principale Ouest) avant que Gérard Daigle s’y installe. Sur la photo, on voit une annonce de boisson gazeuse et de crème glacée.
  2. Raphaël Ouimet, éd., Biographies canadiennes françaises, 13e édition, Montréal, 1937, p. 147.
  3. BANQ, Fonds Fernand Lizotte (notice), informations tirées du site Internet : https://advitam.banq.qc.ca/notice/312547 le 21 juillet 2022.
  4. « Hommage à son Excellence Mgr Bruno Desrochers », Gazette des Campagnes, vol 10, nos 43-44, La Pocatière, 6 septembre 1951, p. 45.
  5. Informations fournies par Raymond Picard en entrevue le 28 juillet 2022.
  6. Courtoisie de Mariette Desrosiers, archives privées, Philippe Desrosiers.
  7. Solange Ouellet-Bérubé, archives privées, Jean-Baptiste Bérubé et ses 5 fils devant le Godendard mécanique.
  8. Greffe de Me Émile M.-Deschênes, Vente d’Émile Desrosiers à Élie Desrosiers, minutes 29,489, 18 avril 1968, no enregistrement 89,981.
  9. Greffe de Me Émile M.-Deschênes, Vente d’Émile Desrosiers à Élie Desrosiers, minutes 29,489, 18 avril 1968, no enregistrement 89,981.
  10. Greffe de Me Michel Maltais, Vente d’Élie Desrosiers à Yvon St-Cyr, minutes 5665, 14 septembre 1987, no enregistrement 132,757.
  11. Registre foncier du Québec, Vente de Orléans compagnie d’assurances générales à Guylain Deschênes, 26 août 2004, no enregistrement 11,644,624.
  12. Bibliothèque et Archives Canada, Listes des électeurs de Saint-Aubert de 1953, 1957 et 1958.
  13. J.L. Desrosiers Inc., Gazette officielle du Québec, vol 94, no 24, Québec, 16 juin 1962, p. 3262.
  14. Registre foncier du Québec, Vente d’Arthur Bois à Jean-Charles Caron, 19 mai 1953, no enregistrement 71,756.
  15. Registre foncier du Québec, Bail entre St-Lawrence Distributing et Jean-Charles Caron, 27 août 1955, no enregistrement 74,423.
  16. Registre foncier du Québec, Vente de Charles Caron à Auguste Pellerin, 5 juin 1962, no enregistrement 82,314.
  17. Registre foncier du Québec, Prêt de Shell Oil Co à Auguste Pellerin, 19 janvier 1963, no enregistrement 82,640.
  18. Registre foncier du Québec, Vente d’Auguste Pellerin à Centre D. et P. inc., 19 novembre 1985, no enregistrement 128,462.
  19. Registre foncier du Québec, Caisse populaire de St-Jean-Port-Joli à Québec 9077-2708, 2 juin 1999, no enregistrement 154,652. Le commerce est inscrit au registre des entreprises le 17 décembre 2004.
  20. Courtoisie de Raymond Picard, archives privées, Garage Auguste Pellerin.
  21. Bibliothèque et Archives Canada, Recensements de Saint-Aubert de 1901, 1911 et 1921.
  22. « Publicité – Vendeurs autorisés du Philco », Le Soleil, 51e année, no 192, Québec, 12 août 1932, p. 6.
  23. « Publicité – Voyez votre marchand Auto-Lite aujourd’hui pour une vérification « Plug-Chek », Bulletin des Agriculteurs, vol 38, no 10, octobre 1942, p. 20. Cette publicité est répétée en juin 1943, p. 23.
  24. Courtoisie de Rose-Hélène Fortin, archives privées, Garage Edmond Morneau.



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