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Mille feuilles - Des intrigues
par Journal L'Attisée le 2022-10-26


Le ravissement (2001) d’Andrée A. Michaud. Une jeune femme, on ne sait trop pourquoi, se retrouve dans un bled étrange nommé les Bois Noirs. Elle y loue une maison, fait la connaissance des habitants qui semblent figés dans le temps, dans un recommencement continuel. Elle observe avec une grande acuité les lieux, les bêtes et les gens. Un jour d’orage, un événement survient… Une atmosphère envoûtante, des phrases interminables qui contribuent à l’ambiance du récit. La première fois que j’entendis ces voix, (…) j’en cherchai immédiatement la source, ne pouvant croire qu’il s’agissait là de voix réelles (..) Une histoire qui flotte entre rêve et réalité.

Au soleil redouté (2021) de Michel Bussi. Cinq femmes gagnent une participation à un atelier d’écriture donné par un écrivain populaire ; l’activité se déroule dans le cadre enchanteur des Marquises. J’entends à nouveau les roues se poser sur le tarmac de poche de l’aérodrome Jacques-Brel (…) On comprend très vite que la mort sera au rendez-vous, que les soupçons et la méfiance fuseront de toute part. On ne peut s’empêcher de penser à Dix petits nègres d’Agatha Christie. (bibliothèque Charles-E.-Harpe, collection Réseau).

Fabiano Massimi, L’ange de Munich (2021). En septembre 1931, Angelika, nièce d’Hitler, est retrouvée morte dans l’appartement qu’ils partagent à Munich. À partir de document réels, de recherches poussées, l’auteur reconstitue l’enquête qui a suivi cette mort. Suicide, comme le supposent les premières constatations ? Ou meurtre ? Massimo met en scène deux commissaires nommés d’après les hommes qui ont véritablement mené l’enquête, dont on sait peu de choses ; il leur donne vie et personnalité. (…) aucun homme n’a jamais conscience du moment précis où son destin commence à s’accomplir, qu’il le veuille ou non. Une intrigue aux mille rebondissements campée dans une l’Allemagne où le nazisme s’installe inexorablement dans un climat de suspicion. L’imposante bibliographie témoigne de la recherche que s’est imposé l’auteur.

La concierge est dans (l’escalier) le cercueil (2008) de José Benjamin. Dans un quartier populaire du Paris des années 50, Jules et ses amis font les 400 coups, un terrain vague est leur base. Lorsqu’une mauvaise blague tourne mal, ils sont confrontés à la dure réalité. Jules comprend que le monde des adultes l’attend, que son enfance commence à fuir. Il ne pouvait que s’en dépouiller lentement, douloureusement, comme une peau de mue qui tarde à sécher. Un regard réaliste, non dépourvu d’humour, sur la faune colorée qui peuple ces rues des environs de Montmartre. (Bibliothèque Charles-E.-Harpe, collection Réseau).

Là où chantent les écrevisses (2020) de Délia Owens. Dans un bled perdu de Caroline du Nord, grandit Kya, qu’on surnomme « la fille des marais ». Le marais était bordé par un rivage déchiqueté, que les explorateurs d’autrefois avaient baptisé « le Cimetière de l’Atlantique », à cause de ses courants. Suite à de nombreux abandons, victime de préjugés, elle a du mal à faire confiance, apprend à se débrouiller seule. Une mort suspecte déclenche une enquête complexe. Un roman prenant, où le marais est lui-même un des protagonistes. Un hymne à la nature grâce à de magnifiques descriptions dont on s’imprègne avec délice. Un roman qui nous habite.



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