Un grand bouleversement, deux années durant.
On perd ses repères, on désespère.
On se ressaisit, c’est la vie,
Elle suit son cours, ses tours et détours.

On réapprend à voir, le matin, le soir,
Au jour le jour ce qui nous entoure :
Valeurs sûres qui nous rassurent,
Trop connues, qu’on ne voyait plus.

Café du matin, confiture sur bon pain.
Toujours très tôt, aux mangeoires les oiseaux
Un ballet nous proposent puis se posent.
Ravissant va-et-vient, spectacle quotidien.

Chemin faisant vers l’étang,
Au-delà du pré la mélopée
Des grenouilles sous les quenouilles :
 Envoûtant chant du printemps.

Pommiers en robe de mariée.
Pousses timides, presque candides
S’étonnant de revenir, d’à nouveau jaillir.
Dans les nids réapparaît la vie.

Symphonie de verts, parfums dans l’air.
Fleurs sauvages, folles ou sages.
Langueur de l’été, coupe de vin rosé.
Sous la frondaison, lecture à foison.

Sillons creusés, plantules alignées,
Terre à pleines mains, promesses du jardin.
Danse des lucioles, farandole.
Touffeur du soir, étoiles sur ciel noir.

Prodigalité du potager,
Bouquets de saveurs, de couleurs.
Les arbres convient à leur symphonie.
L’été congédié par l’automne installé.
La nuit gagne sur le jour de plus en plus court.
Rythme différent, alangui, indolent.
On retrouve l’intérieur, apprécie sa douceur.
Activités de soirée renouvelées.

Et puis déjà, l’hiver à nouveau là.
Sur les champs, c’est blanc et blanc.
Mise en scène de tempête, des Fêtes.
Lecture au coin du feu, moment délicieux.

Matin de janvier, comme la neige a neigé?!
Un chat errant à la porte attend.
On se toise, on s’apprivoise.
On lui offre chaleur, il ravit notre cœur.