Il était une fois des villages autonomes – Saint-Aubert (suite) Avril 2022
par Journal L'Attisée le 2022-04-18
PAR SYLVAIN LORD
Métiers d’antan
Les forgerons
Il y a eu certes des forgerons bien avant la fondation officielle de la paroisse et des recherches approfondies seraient nécessaires pour les retrouver. Les recensements nous donnent les noms suivants1 : Frédéric Bourgault (1840-1901, 1861), Guillaume Bourgault (1861, 1871), Nicolas Leclerc (1861), Norbert Leclerc (1861), Bernard Pelletier (1861), Cyprien Leblanc (1871, 1881, 1891), Antoine Morneau (1871, 1881, 1891), Antoine St-Pierre (1871), Louis Caron (1881), Joseph Morneau (Lovell 1906-1907 et 1915-1916), Onésime Pelletier (1851-1910, du haut de la paroisse, 1891 et Lovell 1910-1911). Zotique Leclerc (1911), Antoine Morneau (1911), Edmond Morneau (1881-1970, 1911), Louis Pelletier (1911), Jean-Baptiste Bérubé (1902-1990, BMS), Georges Caron (L-GC), Joseph Caron (BMS), Jean-Paul Dubé (BMS), Alphonse Fortin (1892-1978, BMS), Auguste Fortin (1932-2016, BMS), Philippe Labrie (BMS), Georges Morneau (BMS) et Louis Morneau (BMS). La boutique de Louis Pelletier (1887-1950) était située près du pont Francoeur et il résidait au 156, du 3e rang Ouest ; outre son métier de forgeron, il vendait aussi toutes sortes d’articles de ferronnerie. Monsieur Pelletier a pratiqué d’environ 1922 à 1950 ; il a été remplacé par Bastien Caron qui n’a pas été en activité très longtemps2.
Figure 3 - Louis Pelletier, forgeron3
Les gardes-chasses et les gardes forestiers
Seulement deux gardes forestiers ont été retrouvés à Saint-Aubert; il s’agit d’Élie Chouinard (1830-1896, époux de Reine Dumas)4 et de Roland Lapointe (1914-1981, époux d’Adrienne Lord). On ne sait pas où le premier a exercé son métier tandis que le second a été gardien à la tour de Pinguet5.
Les juges de paix
De nombreux juges de paix ont été en fonction à Saint-Aubert ; le plus connu d’entre eux est Alfred Picard qui aurait été le plus longtemps en fonction au Canada avec 67 années de service. Le tableau suivant donne une liste non exhaustive des nominations de juge de Paix pour Saint-Aubert.
Les sages-femmes
Chaque paroisse avait autrefois sa cohorte de sages-femmes prêtes à venir en aide lors des accouchements. Pratiquement chaque rang et chaque secteur de la paroisse avait la sienne. À Saint-Aubert, il n’a pas été possible de retracer ces femmes bien que quelques noms aient été avancés pour circonstances particulières. Cette particularité vient peut-être du fait que Saint-Aubert avait un médecin résident ; le docteur Eugène Paquet s’établit dans la paroisse dès 1892 et y résida jusqu’en 19178. Le docteur Fernand Lizotte fait de même dès l’obtention de son diplôme en 1933 et habite brièvement Saint-Aubert avant de s’établir à Saint-Jean-Port-Joli9. C’est sous son égide que l’hôpital de Saint-Jean ouvre ses portes en 1948. Très peu d’accouchements se poursuivent à la maison après l’ouverture de l’hôpital. Outre les deux médecins mentionnés, il y en aurait eu quelques autres brièvement de passage à Saint-Aubert.
1 Op. cit., même légende que pour les cordonniers.
2 Informations tirées du livre Historios.
3 Collection de photos du projet Historios, photo no 56, 1975.
4 Bibliothèque et Archives Canada, recensement de 1881 de St-Aubert.
5 Informations fournies par Priscille Pelletier en entrevue le 21 août 2020.
6 Société de généalogie de Québec, Base de données des juges de paix.
7 Gazette officielle du Québec, Nominations, vol 59, no 40, Québec, 8 octobre 1927, p. 3021.
8 Claude Bélanger, L’Honorable Eugène Paquet sénateur, L’encyclopédie de l’histoire du Québec, informations tirées di site Internet : http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/encyclopedia/EugenePaquet.htm le 9 janvier 2012.
9 « Fernand Lizotte », Assemblée nationale du Québec, informations tirées du site Internet : www.assnat.qc.ca/en/deputes/lizotte-fernand-4231/biographie.html le 9 janvier 2022.