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Il était une fois des villages autonomes – Saint-Aubert
par Journal L'Attisée le 2022-01-11


Saint-Aubert

Saint-Aubert était jadis une paroisse quasi autonome tout comme les autres municipalités qui l’entourent. Jusqu’aux années 1950, la plupart des familles vivaient sur des fermes ou possédaient quelques animaux pour assurer leur subsistance. La municipalité possédait quelques magasins où il était possible de se procurer la plupart des biens essentiels. En 1938, il y avait : 126 cultivateurs dont 2 en location, 85 propriétaires de maisons et 5 locataires sur les emplacements de ces fermes. Parmi les emplacitaires, 85 cultivaient un petit lopin de terre, 80 gardaient des animaux domestiques, 18 gardaient des chevaux et 6 travaillaient avec des camions qui leur appartenaient. Dans l’ensemble, on comptait 209 propriétaires domiciliés dans la paroisse et environ 200 non domiciliés ; soit 70 propriétaires de chalets au lac Trois-Saumons et 130 personnes de l’extérieur qui possédaient des terres à bois dans les limites de Saint-Aubert1.

Figure 1- Village de Saint-Aubert vers 19002

L’inventaire des ressources naturelles et industrielles de 1938 nous indique que les artisans qui tiennent une boutique pour leur propre compte comprennent un menuisier, quatre forgerons, un garagiste, trois cordonniers, deux ferblantiers, un coiffeur et un boulanger ; ces artisans emploient 20 menuisiers-charpentiers, trois forgerons et un boulanger. Du côté industriel, la municipalité compte une beurrerie tenue successivement par Albert Tremblay et Louis Joseph Bois (1911-1916), Honorius Fournier (1916-1923) et Edmond Morneau jusqu’en 1969. Notons que la beurrerie a été détruite par un incendie en 1928, mais qu’elle a été rapidement reconstruite. Il y a également deux moulins à grains et à moulées (à partir de 1940 pour ce dernier produit) combinés à des carderies ainsi que 7 moulins à scie. Près de 23 personnes travaillent dans les moulins. La paroisse compte aussi 10 commerçants de détail et 3 petits commerces secondaires ; dix-sept personnes vivent de ce secteur. On compte également 6 camionneurs, 5 conducteurs de taxi, 2 médecins résidents, 10 institutrices et 3 religieuses qui s’occupent de l’enseignement, et 10 jeunes filles qui œuvrent en service domestique3.

Métiers et commerces au début de la paroisse- Il y a très peu d’informations sur les premiers commerces de Saint-Aubert et ce sont surtout les recensements décennaux, les annuaires Lovell et les listes électorales qui nous permettent de les connaître en partie. Ces sources d’informations ne nous révèlent pas si les personnes exercent leur métier dans la paroisse ou à l’extérieur ; il faut donc les interpréter avec prudence. Le premier recensement distinct de Saint-Aubert est celui de 1861 ; il y avait des gens de métier établis sur le territoire avant cette année, mais il n’est pas possible de le départager facilement avec ceux de Saint-Jean-Port-Joli. Les tableaux qui suivent nous fournissent les noms de tous ces gens d’affaires et de commerce pour lesquels il n’y a pas d’autres informations de disponibles. 

1 Ministère des Affaires Municipales, de l’Industrie et du Commerce de la Province de Québec, Inventaire des ressources naturelles et industrielles 1938 – Comté municipal de L’Islet, Québec, 1938, p. 69.
2 Collection de photos du projet Historios, photo no 4, 1975.
3 Ibid.
4 Bibliothèque et Archives Canada, Recensement de 1861 de Saint-Aubert.


Suite dans le prochain numéro.



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