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Cérémonie, hommage, célébration, funérailles… l’importance de dire adieu
par Journal L'Attisée le 2020-04-11

Les rituels funéraires sont différents partout dans le monde et ils sont présents depuis la nuit des temps chez l’humain. Mais, une chose est cependant similaire : le désir de dire au revoir, de célébrer et d’honorer la vie d’une personne aimée décédée.


Il y a plusieurs façons différentes de célébrer une vie et chacune peut être adaptée en fonction de la personne honorée et de ses proches. L’important à retenir est que de nos jours, il n’y a pas de modèle unique pour honorer la mémoire d’un être cher. Il est possible d’adapter la cérémonie selon les besoins et les croyances de la famille.


Les gens ne sont pas familiers avec le milieu funéraire et se sentent démunis devant les différentes possibilités offertes lors du décès d’un proche quand vient le temps de choisir l’appellation pour décrire les rites du dernier adieu qu’ils désirent vivre et partager avec leurs proches. Ces rites, qu’ils soient religieux ou non, sont d’une importance capitale pour le deuil, car ils marquent véritablement le début du deuil.


Les différents types de cérémonies proposées ont leur raison d’être, il n’y en a pas une meilleure que l’autre, pourvu qu’elles respectent les convictions et les croyances des familles. Malgré la douleur, il est important de prendre le temps de vivre la séparation. Aller saluer l’être cher, lui dire adieu, se recueillir, et laisser monter en soi les souvenirs précieux. Ce sont des moments intenses et extrêmement précieux pour la suite du deuil. L’entourage joue un rôle essentiel : pleurer, se tenir dans les bras, évoquer un souvenir drôle et pleurer tout de suite après… sont autant d’éléments qui permettent à l’endeuillé d’éprouver un sentiment de réconfort malgré l’absence.


En confirmant l’événement de la mort et en l’officialisant, ce temps d’arrêt pour se recueillir offre à la famille du défunt l’occasion d’intégrer la réalité de la perte. Elles permettent de rendre un dernier hommage, facilitent le détachement et finalement apportent la paix aux vivants.


Pour toutes ces raisons, les cérémonies ont une influence déterminante sur les survivants, à la fois sur le plan social, psychologique et spirituel.


Il est possible de célébrer la vie de la personne décédée par un hommage. Au lieu de dire « ne faites pas de funérailles », pourquoi ne pas dire à vos proches : « faites ce dont vous aurez besoin »  Si vous vous souciez peu de ce qui arrive après votre décès, laissez vos proches décider.


Les responsables ecclésiaux ont parfois certaines peines à encourager l’accompagnement de cérémonies qui, même chrétiennes, délaissent les églises. Preuve que le choix d’un lieu de célébration réveille encore bien des émotions. En attendant, et l’un n’excluant pas l’autre, certaines familles font preuve d’imagination et de créativité en préparant avec soin une cérémonie en relation avec la vie du défunt. Pour moi, il ne s’agit pas d’opposer le sacré au laïque, mais de permettre à deux formes de sacré de s’exprimer.


En terminant, voici une question souvent posée par les endeuillées :


Mon amie a perdu son conjoint depuis un an et elle est encore endeuillée. Ne devrait-elle pas continuer sa vie?


Il est important de vous rappeler que le deuil est une expérience individuelle. Il peut varier en intensité et en durée. Certains facteurs peuvent être déterminants dans la durée du deuil : la personnalité, la détermination, le lien d’attachement, la relation qui existait entre la personne décédée et la personne endeuillée. Le deuil ne se calcule pas en temps, mais bien en AMOUR!


Liette Desjardins, célébrante laïque et accompagnement du deuil



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