Quoi de plus réconfortant qu’un bon livre, bien au chaud, un soir d’hiver? Il ne faut surtout pas s’en priver. Et pourquoi pas des histoires d’amour? Ne vous inquiétez pas, on est loin des romans Harlequin!

Je n’avais jamais lu Katherine Pancol, ni ses crocodiles, ni ses tortues, ni ses écureuils. Je viens de la découvrir dans Et monter lentement dans un immense amour... (2001), l’histoire d’une grande passion entre une jeune femme qui porte un lourd secret (Ah! Oublier se dit-elle...) et un homme au parcours pour le moins atypique. Atypique aussi la forme narrative : de très longues phrases, des dialogues y sont insérés, on change de narrateur, bref la vigilance du lecteur est sollicitée! Ce qui n’est pas pour me déplaire.

L’amour humain (2006) d’Andreï Makine. Deux jeunes hommes, l’un Russe et l’autre Angolais se lient d’amitié alors qu’ils sont tous deux prisonniers lors d’un conflit en Afrique. Menacée, l’existence se montre nue et nous frappe par l’extrême simplicité de sa mécanique. Le roman retrace le parcours d’Élias, l’Angolais, ses motivations à s’engager dans les mouvements révolutionnaires, ses convictions, ses désillusions, le tout ponctué de l’histoire de son grand amour de jeunesse. Makine nous fait voyager avec maestria dans le temps et dans l’esprit de ses personnages.

Ma troisième proposition n’est pas vraiment un roman d’amour mais je me permets de la joindre aux deux autres : l’amour que portait (et porte toujours) le protagoniste à sa défunte femme y est omniprésent. La vie selon Ove (2014), de Fredrick Backman est teinté d’humour. Ove, un grincheux solitaire pétri de principes obsessifs, vit bien mal son veuvage, au point d’avoir l’idée d’en finir avec la vie afin de rejoindre sa chère Sonja... elle aimait rire et était toujours pleine d’optimisme. Cependant, les plans d’Ove pour passer à l’acte sont constamment contrecarrés et son armure se fissure peu à peu. On rit beaucoup et on s’attache à ce grincheux qui aimait tant sa belle Sonja.

Bonne lecture!