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Mille feuilles - La vie des autres
par Journal L'Attisée le 2019-11-05

Ce mois-ci, je vous propose une incursion dans la vie de personnages s’étant illustrés dans divers domaines, en diverses époques.

Il y a 500 ans cette année s’éteignait un des grands génies de l’humanité, Léonard de Vinci. Nombreux sont les ouvrages qui lui ont été consacrés au fil du temps ; cet anniversaire fut le prétexte de nouvelles parutions dont une signée Walter Isaacson, intitulée tout simplement, Léonard de Vinci, La biographie * (2019). Pour élaborer son livre, il s’est basé sur les carnets et codex de Léonard ; des études et recherches récentes ont permis d’améliorer interprétations et analyses de ses œuvres. Il nous démontre à quel point science et art avaient égale valeur chez de Vinci. Ensemble, les deux univers contribuent à sa véritable et ambitieuse passion : apprendre tout ce qu’il est possible de connaître sur le monde et, ce faisant, découvrir la place du genre humain. Agrémenté de nombreuses illustrations, ce livre est d’agréable lecture, nous présentant outre le portrait de Léonard, celui de son époque et des lieux où il a vécu. Certains passages où on analyse en détail des œuvres sont un peu plus arides mais non dénués d’intérêt. Pour ma part, ils me rappellent avec bonheur mes cours d’histoire de l’art du cégep, avec la si passionnante, si passionnée et si distraite! Mme Van Zuylen (Dieu ait son âme).

J’ai découvert un personnage étonnant dans un livre de Timothy Egan, : L’attrapeur d’ombres, La vie épique d’Edward S.Curtis (2015). Épique, sa vie, c’est le moins qu’on puisse dire. Au tournant du XXième et durant trente ans, ce photographe a documenté la vie des autochtones aux États-Unis, soucieux de laisser une trace d’un mode de vie en péril. Il a parcouru d’immenses territoires dans des conditions souvent extrêmes ; il devait gagner la confiance des sujets qu’il désirait photographier, toujours il leur a démontré un immense respect, indigné du sort qui souvent leur était réservé. Ici, ils vivent en évitant au maximum les contacts avec la race blanche, qu’ils détestent sans ostentation mais avec cordialité. Cette biographie se lit comme un roman d’aventures.

Notre Clémence – d’amour et d’humour* (2013) devait à l’origine paraître en 2008. Malheureusement l’autrice Hélène Pedneault est décédée avant de terminer le projet. Quelques années plus tard, on a chargé Danièle Bombardier de compléter le travail. En grande partie basé sur des entrevues accordées par Clémence, des articles et critiques parus à son sujet, l’ouvrage nous la fait connaître sous divers jours en décrivant sa carrière au fil des années. Toutes ses facettes sont explorées : poésie, chanson, monologue, télévision, cinéma. J’aime l’écriture quand, comme le désir, elle est « tellement ici » et tellement forte qu’on ne peut lui échapper. Chacun des chapitres se termine par un paragraphe intitulé Pendant ce temps, au Québec, nous remémorant ce qui s’y passait parallèlement au parcours de Clémence.

Coco Chanel ** (2016) de Kebir Ammi et Ben Aïcha. Un tout petit format, une toute brève biographie illustrée de dessins tout à fait charmants. Les grandes lignes de la vie de Chanel, un survol de sa carrière, un bon résumé qui peut donner envie d’en savoir davantage. Je ne suis pas une héroïne. Mais j’ai choisi ce que je voulais être et je le suis.

* bibliothèque Charles-E.-Harpe, collection locale
** bibliothèque Charles-E.-Harpe, collection Réseau



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