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Les parlementaires québécois nés à Saint-Jean-Port-Joli
par Journal L'Attisée le 2019-03-11


Combien de personnes nées à Saint-Jean-Port-Joli ont siégé au Parlement de Québec? Sept seulement et une seule au cours des cent dernières années.


François Fournier (SJPJ, 1776-SJPJ, 1836)

Le premier est François Fournier (fils de Louis et de Madeleine Jean), arpenteur de profession, officier de milice et juge de paix. Il est député de Devon (ancien nom du comté de L’Islet) au Parlement du Bas-Canada de 1814 à 1824. Il a laissé peu de traces comme parlementaire.


Charles-François Fournier (SJPJ, 1805-SJPJ, c. 1863)

Le second est son fils Charles-François Fournier, aussi arpenteur de profession, officier de milice, juge de paix et premier maire de Saint-Jean.


Élu député de L’Islet à une élection partielle le 6 mai 1847, il est réélu cinq fois au Parlement du Canada-Uni, mais défait en 1863. Il était membre du groupe canadien-français, puis réformiste et « bleu ».


Pamphile-Gaspard Verreault (SJPJ, 1832-SJPJ, 1906)

Pamphile-Gaspard Verreault (fils d’Antoine Gaspard et d’Hélène Fournier) est le premier représentant de L’Islet après la confédération. Reçu notaire en 1860, il est élu député conservateur en 1867, 1871 et 1875. Il ne se représente pas en 1878. Il sera ensuite maire de Saint-Jean-Port-Joli de 1880 à 1893 et préfet du comté de L’Islet de 1882 à 1893. Sa maison est aujourd’hui un gîte à l’est de l’église.


Louis-Georges Desjardins (SJPJ, 1849-Montréal, 1928)

Peu après la naissance de Louis-Georges Desjardins (fils de François et de Clarisse Miville dit Deschênes), sa famille déménage à Lévis où naît un autre garçon, Alphonse, futur fondateur des caisses populaires.


Louis-Georges est journaliste et co-propriétaire du journal Le Canadien. Élu député conservateur dans Montmorency en 1881 et 1886, il est défait en 1890 et siège ensuite à la Chambre des communes de 1890 à 1892, date où il est nommé greffier (secrétaire général) de l’Assemblée législative.


Desjardins a publié plusieurs ouvrages dont De l’idée conservatrice dans l’ordre politique (1879), Considérations sur l’annexion (1891), L’Angleterre, le Canada et la Grande Guerre (1917) et L’harmonie dans l’union (1919), un ouvrage qui prônait la « bonne entente » avec les Canadiens anglais.


Hospice Desrosiers (SJPJ, 1863-Sainte-Martine, 1935)

Hospice Desrosiers (fils d’Hospice et de Diana Vallée) figure dans le Dictionnaire des parlementaires, mais n’a pas vraiment été député.


Il a fait carrière comme chef de gare au Canadien national tout en bâtissant une entreprise d’exportation de foin et de grains qui deviendra la maison H. Desrosiers et Fils à Sainte-Martine en 1906.


Hospice Desrosiers est élu député conservateur de Châteauguay en 1908, mais son élection est annulée et il est défait à l’élection partielle qui suit, de telle sorte qu’il n’a jamais siégé.


Joseph-Octave Morin (SJPJ, 1882-disparu en 1920, inhumé à SJPJ, 1921)

Joseph-Octave Morin (fils d’Albert et d’Esther Varin) est député conservateur de L’Islet de 1912 à 1916. Le 13 octobre 1920, il est porté disparu à Villemontel, en Abitibi, où il possédait un moulin à bois. Son corps n’est retrouvé qu’au printemps suivant. Plusieurs légendes ont circulé à son sujet : il aurait été assassiné, il aurait fui en Ontario par crainte d’être poursuivi à la suite de la mort d’un homme tué dans un piège tendu pour braconner le chevreuil…


Il était le père de Jean-Albert Morin (propriétaire du Vivoir moderne) et l’oncle de Claude Morin (ancien député de Louis-Hébert).


Armand Bois (SJPJ, 1920-Québec, 2001)

Soldat de 1940 à 1946, commis aux chemins de fer nationaux puis agent d’assurances, Armand Bois (fils de Louis et de Léontine Pelletier) a connu une carrière parlementaire aussi brève que tumultueuse.


Bois est élu député du Ralliement créditiste dans Saint-Sauveur en 1970. Lorsque son chef Camil Samson démissionne en février 1972, il est désigné chef par intérim et une course à l’investiture est planifiée. En mars, Samson est expulsé du parti par neuf députés créditistes (dont Armand Bois) pour avoir notamment critiqué certains membres du caucus. Samson se déclare alors chef du « Ralliement créditiste du Québec enregistré » avec deux autres députés, mais le président de l’Assemblée nationale refuse de les reconnaître et les dissidents se résignent à réintégrer le Ralliement créditiste.


Le 4 février 1973, Yvon Dupuis est élu chef contre Samson et Bois. Le parti est rebaptisé Parti créditiste, Samson est nommé chef parlementaire et Bois est éjecté à son tour pour avoir déclaré qu’il y avait des éléments du monde criminel de Montréal dans l’entourage de Dupuis… Bois siège en tant que député créditiste indépendant jusqu’au 3 octobre, puis s’excuse et demande à être réadmis au caucus.


À l’élection de 1973, seuls Samson et Fabien Roy sont élus. Dupuis démissionne en 1974 et fonde le Parti présidentiel tandis que Bois fonde un éphémère Parti réformateur qui ne participera à aucune élection.


Source principale : Dictionnaire des parlementaires du Québec, en ligne http://www.assnat.qc.ca/fr/membres/notices/index.html)



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