Les amis du Port-Joli vous informe

Les amis du Port-Joli vous informe
par Journal L'Attisée le 2019-01-11

Historique du pilotage dans le chenal du Sud

L’émergence des mesures sur le pilotage...

… sous le régime français

1671 : organisation de cours d’hydrographie avec les principes de la navigation à tous les aspirants pilotes.

1711 : création de la fonction de capitaine de port de Québec qui était responsable de la navigation en aval de Québec.

1730 : l’île du Bic, 1731 : l’île Verte, comme lieux d’attente des vaisseaux du roi pour l’embarquement de pilotes canadiens.

… sous le régime anglais

1762 à 1797 : adoption d’une série d’ordonnances concernant l’organisation du pilotage, les effectifs, la formation et la discipline des pilotes.

24 juin 1762 : création de la fonction de surintendant des pilotes pour la mise en place des règlements du pilotage sur le fleuve. Deux stations d’embarquement en aval de Québec furent alors établies : à l’île du Bic et à l’île aux Coudres.

1811 : certains pilotes abordaient les navires à partir des îlots du Pot à l’Eau-de-Vie (Brandy Pot), à la pointe de Saint-Roch et à la pointe aux Pins à l’île aux Grues.

La Maison de la Trinité de Québec

La Maison de la Trinité de Québec (MTQ) fut instituée le 25 mars 1805, par une loi (45 Georges III, chap. 12, 1805) du Parlement du Bas-Canada, pour régir les pilotes et les vaisseaux dans le port de Québec, administrer un fonds de secours appelé « Fonds des pilotes infirmes », et aussi pour améliorer la navigation du golfe et du fleuve Saint-Laurent.

De 1805 à 1859 : les pilotes qui œuvraient en aval du havre de Québec ont exercé leur métier dans le cadre de la libre entreprise : chacun se débrouillait avec sa chaloupe à voiles. À la rencontre des navires, c’était la règle du premier à bord qui prévalait.

Avant les années 1860, ici à Saint-Jean-Port-Joli, les pilotes Chouinard, Babin, Anctil et autres, avaient leur port d’attache dans l’embouchure de la rivière Port-Joli. Il faut mentionner que le premier seigneur de Saint-Jean-Port-Joli, Noël Langlois (1651-1693) était pilote sur le Saint-Laurent. Il a cédé sa seigneurie du Port-Joly à Charles Aubert tout en se réservant un domaine sur la rive ouest de la rivière Port-Joli. Est-ce son métier de pilote qui l’amena sur la rive ouest de la rivière Port-Joli?¹

19 mai 1860 : le régime de la libre entreprise fut aboli et les pilotes purent se constituer en corporation professionnelle « La Corporation des pilotes pour le havre de Québec et au-dessous ».

1868 à 1875 : progressivement, la Maison de la Trinité de Québec passe sous la juridiction du ministère de la Marine et des Pêcheries.

1^er janvier 1876 : abolition de la Maison de la Trinité de Québec.

La Commission du havre de Québec

1876 à 1904 : la Commission du havre de Québec hérita des responsabilités qui incombaient jadis aux syndics de la Maison de la Trinité de Québec en matière de pilotage.

La Corporation des pilotes du havre de Québec et au-dessous

28 mai 1851 : Joseph Beaucher, dit Morency, présente une pétition signée par 215 pilotes demandant une incorporation pour les pilotes. Ce fut Joseph-Charles Taché, député de Rimouski, qui fut chargé de présider un comité pour débattre de la question.

29 février 1860 : pétition présentée par Édouard Anctil, dit Saint-Jean, car il était natif de Saint-Jean-Port-Joli, signée par 234 pilotes, soit 94 % des effectifs. C’est le député de Montmorency, Joseph-Édouard Cauchon qui la présenta au Conseil législatif.

9 mars 1860 : un projet de loi est présenté par Sir Étienne-Pascal Taché, membre du Conseil législatif de la Province du Canada de 1848 à 1865 et oncle de Joseph-Charles Taché, et natif de Saint-Thomas de Montmagny.

19 mai 1860 : l’Acte pour incorporer les Pilotes pour le Havre de Québec et au-dessous a reçu la sanction royale, moment historique dans les annales du pilotage sur le Saint-Laurent.

20 juillet 1905 : le ministère de la Marine devient l’autorité du pilotage de Québec et assumera le service de bateaux-pilotes à la station de Pointe-au-Père.

2 août 1920 : formation de l’Union des pilotes pour la sauvegarde des intérêts des pilotes.

24 avril 1936 : la société prit le nom de « L’Association des pilotes licenciés pour le havre de Québec et en aval ».

9 mai 1960 : création de la Corporation des pilotes du Bas Saint-Laurent sous la gouverne du Capitaine Gaston Rousseau.

1) Extrait de Ma Paroisse, Saint-Jean-Port-Joli, Gérard Ouellet, réimpression par le Bureau du tourisme de Saint-Jean-Port-Joli, Les Éditions des Piliers, 2001, p. 10 et 11.

2) Les textes et photos proviennent majoritairement de Les pilotes du Saint-Laurent 1762-1960, Jean Leclerc, Éditions GID.

Joseph-Charles Taché