Menu principal

Mille feuilles - Mots d’ici
par Journal L'Attisée le 2019-08-08


Le 12 août, j’achète un livre québécois. Cet événement a été lancé il y a cinq ans. M’en inspirant, je vous suggère ce mois-ci des livres d’ici.


Je n’avais pas encore lu Nikolski de Nicolas Dickner., roman qui était dans ma PAL (pile à lire) depuis un bon moment déjà. Ayant remporté le Prix littéraire des collégiens en 2006, il a connu à ce moment un succès considérable. On y suit le destin de trois protagonistes originaux, de 1989 à 1999. Incursions dans leur passé, leur ascendance hors du commun, leur vie hors des sentiers battus. Avant cette lecture je me demandais qui était ce Nikolski : un cosmonaute? Un agent du KGB? Un émule de Noureyev? Aucune de ces réponses... Nikolski, un minuscule village habité par 36 personnes, 5 000 moutons et un nombre indéterminé de chiens. Un livre à la hauteur de sa réputation.


Autre livre récompensé par le Prix littéraire des collégiens (en 2012) : Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier. Sur fond de souvenirs et conséquences de grands feux survenus en Ontario au début du XXème siècle, une galerie de personnages plus ou moins énigmatiques illustre la marginalité, la solidarité, l’amitié. De vieux ermites, deux jeunes hommes qui leur sont liés, une vieille dame psychiatrisée et une photographe curieuse voient leur destin entrelacé. Ce qui leur importait, c’était d’être libres, autant dans la vie qu’à la mort, et ils avaient conclu une entente. Une magnifique écriture. J’ai bien hâte de voir le film éponyme qui en a été tiré, avec, entre autres, la grande Andrée Lachapelle.


Comme son nom ne l’indique pas, Abla Farhoud est québécoise. Née au Liban, depuis fort longtemps installée à Montréal. C’est donc un quartier de Montréal, le Mile End, qu’elle illustre bellement dans Le sourire de la petite juive (2011), par l’entremise d’une romancière qui observe des résidents de la rue Hutchison. Parmi eux, une fillette confrontée à la réalité austère de sa communauté. C’est pour cette raison que les femmes doivent obéir aux lois sans même les comprendre.


Mes enfants d’école * (2018) de Florence Guay est un recueil de souvenirs. Cette enseignante à la retraite nous parle avec sensibilité d’étudiants qui ont marqué son parcours professionnel. Une écriture simple, guidée par la sincérité de son attachement à ces enfants. La plus grande ouvre la marche et, d’un geste protecteur, attrape la main de la plus jeune.


* bibliothèque Charles-E.-Harpe, collection locale


Bonne lecture, achetez un livre québécois!



Mots-Clefs

Rachel  Grou  mille  feuilles  
Espace publicitaire