Une longue promesse - L’amour ne vieillit pas
par Journal L'Attisée le 2018-11-01
Les vœux échangés au pied de l’autel par Henri-Georges Pelletier et Gisèle Laflamme n’ont pas d’âge. Ils se renouvellent depuis 65 ans.
L’habileté de la famille Pelletier à manier le marteau, les planches et l’égoïne a favorisé Henri-Georges qui entreprend une carrière en construction. Dans sa petite école vieillotte, Gisèle enseigne les matières requises au programme des degrés multiples du cours primaire à Sainte-Lucie-de-Beauregard. Dans un effort de rajeunissement de certaines infrastructures, cette petite localité lance une invitation au personnel ouvrier de la région. Nos entrepreneurs répondent à l’appel. Maître Destin entre en scène avec sa petite idée… ces deux-là sont faits l’un pour l’autre. Il s’introduit donc dans la classe de la belle maîtresse d’école et ensorcelle la conjugaison des verbes « rencontrer, aimer et construire ». AH AH ! Il la rencontre. Elle l’aime. Ils construisent leur bonheur. Le 22 août 1953, la préface d’un beau livre d’histoire s’écrit avec des mots d’amour pour le bonheur de chaque chapitre.
Le couple s’installe à Saint-Aubert et, on s’en doute, Henri-Georges avait prévu la construction de sa propre maison. La naissance de bébé Gaétan exauce leur vœu de fonder une famille, mais, à l’apprentissage des 1ers pas du petit trésor, Destin se lève du mauvais pied ; il s’en empare et l’amène au ciel des angelots. Léo et Jacqueline viendront consoler leur peine et la belle vie avec la diversité de ses aléas familiaux tracera leur chemin comme dans toute famille. Ils deviendront les grands-parents de Simon et Marjorie, enfants de Jacqueline. Aujourd’hui, arrière-grands-parents du quatuor Thomas et Chloé, Mégane et Tristan, ils se disent heureux dans ce jardin labouré par leur travail accompli en vue de leur propre bien-être et celui de leur famille.
Après 35 ans de labeur tenace dans leur sphère respective, Gisèle efface ses tableaux et Henri-Georges remise ses outils. La récompense du travailleur se concrétise dans l’attention généreuse des enfants qui facilitent leur désir de jouir du confort de leur maison malgré les espiègleries de l’âge. Cependant, pour souligner l’exceptionnel 65e anniversaire, rien ne vaut le partage d’un repas intime hors des murs coutumiers avec ceux qu’on aime. Puis l’effort de revoir une fois de plus le paysage enchanteur du voyage de noces avec un fils attentionné est une bonne dose d’adrénaline.
« Que la sérénité de votre temps présent se conjugue au temps d’un futur le plus agréable possible. »
Rose-Hélène Fortin