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Soigner ses employés
par Journal L'Attisée le 2017-11-01

Richard Branson, patron du groupe Virgin, aurait récemment déclaré : « Soignez vos employés et ils soigneront votre business. C’est aussi simple que ça ».

Dans notre pratique quotidienne, après plus de 5 000 dossiers, nous constatons régulièrement que certains patrons soignent effectivement leurs employés et que leur philosophie d’entreprise rime avec respect, reconnaissance et bien-être au travail. Si un accident du travail se produit chez eux, les travailleurs et travailleuses accidentés sont bien supportés. Le retour au travail est souvent plus rapide et ce autant dans l’intérêt de l’entreprise que dans celui des salariés impliqués. En cas de litige, les parties s’entendent généralement assez bien pour éviter les recours devant le tribunal.

Dans ces entreprises, les travailleurs et travailleuses n’ont généralement que de bons mots pour leur employeur et respectent l’entreprise comme si elle leur appartenait. Les mésententes entre employés sont moins susceptibles de se produire et si le cas se présente, le patron s’empresse de rechercher des solutions à la satisfaction de tous.

Au contraire, certaines entreprises adoptent une attitude, disons, moins bienveillante envers leurs salariés. Ils exercent beaucoup de pressions, exigent des rendements parfois difficiles à atteindre, ne tiennent pas compte des contraintes personnelles et ne sont pas toujours à l’écoute des doléances des travailleurs et travailleuses. Dans ces milieux de travail, les conflits sont plus susceptibles d’apparaître parce que les employés sont plus stressés et surtout parce que personne ne prend au sérieux l’importance d’une bonne ambiance de travail.

Ces mêmes entreprises auront aussi une tout autre façon de gérer les dossiers CNESST, feront des pressions indues pour un retour prématuré, ne respecteront pas toujours les assignations temporaires et contesteront systématiquement toutes les décisions de la CNESST rendues en faveur des travailleurs. Les accidentés vivront de la culpabilité et un stress énorme qui pourraient retarder le moment de la consolidation de leur lésion et par le fait même prolonger la période d’arrêt de travail.

De même, les plaintes pour harcèlement et congédiement surviennent plus souvent dans un milieu de travail empreint d’insatisfaction où les salariés se sentent plus ou moins appréciés et respectés. Les conflits entre les travailleurs et travailleuses ne sont pas pris au sérieux, on laisse les salariés s’arranger entre eux jusqu’à ce que le climat dégénère et mène à une situation critique qui peut se traduire par des congés de maladie et même au dépôt de plaintes à la Commission des normes du travail.

Aussi, lorsque des milieux de travail procèdent à des restructurations ou des fusions qui visent principalement la suppression de postes, des employés devenus surnuméraires sont invités à quitter. Parfois directement en leur offrant une compensation, mais trop souvent de façon plus subtile, en exerçant des pressions, en remettant en cause les compétences ou en fixant des rendements difficiles ou impossibles à atteindre.

Il devient alors difficile pour ces travailleurs en sursis de bien soigner la business de leur patron puisque leur présence même au sein de l’entreprise est remise en question. La situation peut alors dégénérer et prendre la forme de harcèlement ou de congédiement déguisé.

Séance d’information pour les accidentés du travail (CNESST) et de la route (SAAQ).

Séances offertes par l’ATA. En collaboration avec Me Annie Noël, avocate spécialisée en droit du travail.

Quand? le mercredi 15 novembre 2017.

Heure pour la CNESST : 10 h 30 à 12 h. Heure pour la SAAQ : 13 h 30 à 15 h.

Lieu : Maison communautaire Joly (318, rue Verreault, Saint-Jean-Port-Joli).

Activité gratuite et ouverte à tous.

Pour de plus amples informations, vous pouvez communiquer avec l’AIDE AUX TRAVAILLEURS ACCIDENTÉS au 418 598-9844 sans frais :

1 877 598-9844.

Micheline Pelletier, coordonnatrice, de l’Aide aux Travailleurs Accidentés



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